Chaos météorologique dans le chemin des Armonettes du vallon de la Jamayère, à Brignais:
Ce jeudi 17 octobre 2024, une extension d'un "épisode cévenol" (nuages lourdement chargés d'humidité, créés dans l'Atlantique tropical et remontant depuis l'Espagne) ont provoqué des inondations dans Brignais. Quelles ont été les conséquences de cet épisode dans le vallon de la Jamayère?Nous sommes dans un contexte global de changement climatique!
Le constat dans les monts du Lyonnais:
Le constat est que les monts du Lyonnais sont depuis le début du XXIème siècle, eux aussi, soumis à des moyennes annuelles météorologiques à la hausse:
c'est un fait de la science météorologique.
Pour clouer le bec des climato-sceptiques, fondamentalement, ce sont simplement les mesures des relevés météorologiques faits au jour le jour,
mais depuis un grand nombre d'années (plus de 30 ans), qui nous le révélent: sans plus, mais pas moins.
Formellement, tous ces relevés nous montrent clairement un sens, lorsqu'ils sont reliés sous la forme d'une longue courbe non tronquée: celui d'un réchauffement factuel!
On sait depuis 1890 (grâce au scientifique serbe Milutin Milankovitch qui a découvert que les variations de la quantité de CO2 dans l'air avaient un impact sur sa température)
que c'est ledit CO2 rejeté dans l'air atmosphérique qui doit avoir le rôle causal majeur au sein de ce réchauffement climatique (Cf. l'effet_de_serre).
Dans la durée, l'humain ne va pas renoncer aux énergies fossiles carbonnées en 25 ans et le décalage temporaire de la captation dudit CO2 (après son relâchement) par Dame Nature - via ses arbres, via ses océans - est là pour un temps certain, voire un certain temps.
La décarbonation de l'économie française et la prise en compte du bilan carbone par ses agents est du bon sens.
Cependant, la population française représente seulement 1% de la population mondiale.
Ce n'est donc pas la population française, seule, qui pourra reprendre en main la souveraineté de son climat.
Son seul réel degré de liberté est de s'adapter aux changements d'intensités des effets dûs au réchauffement climatique.
Les monts du Lyonnais (des monts reliés entre eux par des vallons) sont un terroir continental: basiquement, étant des terres, ils sont dans une exposition biaisée,
qui pointe plus vers un risque avéré de rencontrer fréquemment des manques d'eau (des sécheresses), plutôt que vers un risque fréquent de rencontrer des trop-pleins d'eau
(on ne sait pas encore dicter aux nuages sur-gonflés d'eau, là où ils doivent ou ne doivent pas faire pleuvoir).
Plus de sécheresse, plus de pluie, tout et son contraire: bref un chaos apparent!
"On n'y comprend rien!". Lorsque cette phrase revient souvent, on peut être sûr que l'on vient de reconnaître le chaos. Une science existe pour tenter d'expliquer ledit chaos: c'est... "La théorie du chaos" [1]. Un truc d'intellos? Peut-être. Tentons de l'utiliser pour essayer de l'appliquer comme cadre de raisonnement un peu abstrait, en espérant que cela rende l'analyse de cet épisode douloureux un peu plus plus ludique. Après tout, des corrélations, on peut toujours en trouver. Le problème, s'est de trouver les vraies corrélations: celles qui tiennent, s'invalident le moins au milieu de tous les scénarios.
La théorie du chaos a elle-même des corrélations positives très fortes avec le chaos météorologique.
C'est au sein de cette science que cette théorie est née[2]! Elle en empreinte d'ailleurs des clichés météorologiques bibliques.
Pour illustrer ce lien, reprenons le jargon-même de "La théorie du chaos",
afin de mieux le combattre. Dans la théorie du chaos originelle au plus simple (l'effet papillon), il y a un effet causal et deux effets conséquences, soit trois variables
[8] à trouver:
• Nous avons la cause du chaos appelée "l'effet papillon"[2],
effet qui est généré par une augmentation d'un tout, tout petit dégré Celsius, repartie uniformément sur toute la surface du globe
(ne tombons pas dans le panneau simpliste des publicitaires: allumer une alumette ponctuellement, ici, ne provoquera rien du tout ailleurs sur la planète)!
➔ Puis, tentons d'observer les deux conséquences majeures du chaos,
qui sont au plus extrêmes dans l'othogonalité des [dimensions rhytmiques du temps], comme un musicien,
par rapport à notre normalité glissante du moment. On peut s'aventurer à tenter ces hypothèses, pour les monts du Lyonnais en général, et le vallon de la Jamayère en particulier:
➔ les monts du Lyonnais ont leur sol qui devient exposé à des sécheresses de plus en plus impactantes.
Les sécheresses observés ici, pourraient être ce qui s'appelle "l'effet Joseph" [3] dans la théorie du chaos,
i.e. l'effet le plus PERSISTANT (en impact négative). Cet effet est une conséquence de l'effet papillon (pour rappel, l'hypothèse assertionne que "l'effet papillon"
est le réchauffement climatique moyen mondial, repoussant les extêmes de température au-delà des 40°C ici-même).
➔ les monts du Lyonnais ont leur air (qui devient exposé à des nuages de plus en plus concentrés en humidité, provoquant potentiellement ainsi des pluies et
donc des inondations de plus en plus impactantes. Les inondations observées ici,
pourraient être ce qui s'appelle "l'effet Noé" [4],
i.e. l'effet le plus DISCONTINU (en impact négative). Cet effet est une conséquence de l'effet papillon (le réchauffement climatique moyen,
repoussant les cumuls d'eau évaporés ailleurs mais tombés ici vers de nouveaux maximums de [millimètres d'épaisseur] d'eau tombée, correspondant à des [litres par mètre carré de surface plane]).
La décomposition pragmatique du constat du chaos pluvial dans le chemin des Armonettes, au sein du vallon de la Jamayère, en suivant le fil de l'eau:
• Le constat au niveau du chemin des moutons:
La nature rappelle l'évidence.
La "voie douce" pour les vélos.
La CCVG sabotée!
Plutôt que de traverser le chemin, l'eau l'a emprunté.
• Le constat au niveau du chemin des peupliers:
L'arrivée sur le chemin des peupliers (fin du béton coulé).
Feu le puisard CCVG et feu l'aqueduc romain souterrain [6] et [7]!
Le nouveau chemin naturel de l'eau.
Enfin le débouché vers la prairie!
• Le constat au niveau de "notre" belle prairie:
La prairie inondée, mais sans réelle conséquence pour les vaches. Cependant, l'herbe n'apprécie pas l'arrivée des cailloux.
Un ruisseau naturel qui serpente.
• Le constat au niveau de l' (ancien?) étang:
L'ancien étang de la Jamayère s'est reconstitué derrière son ouvrage (mur de pierres soutenus par un remblais de terre) qu'avait construit les anciens:
il a servi de réservoir tampon (ce faisant, il n'a pas participé à l'effet Noé, c'est à dire qu'il n'a pas créé ou participé à la création d'une vague submersive du centre ville de Brignais).
La plantation des Acacias, Saules pleureurs, etc, marque l'évidence de l'ampleur de l'étang.
La topologie créée par les anciens était une vraie valorisation hydrologique et paysagère.
L'étang de la Jamayère: chapeau bas pour ce joli point de vue!
• Le constat à la croisée du chemin du Barray et de la rue du Gai vallon:
Le ruisseau du vallon de la Jamayère se rappelle à notre mémoire rue du Barrey, sous la forme d'un geyser incongru (jusqu'à plus d'1,5 mètre),
plus impressionnant que dangereux.
Puis, une surverse de l'étang s'est créée: cette dernière a contourné le mur de la retenue, est passée en surface par la rue du Gai vallon,
pour aller rejoindre la rue du Barray à cet endroit.
La remise en cause par le constat, des justificatifs utilisés pour réaliser les travaux de la CCVG:
• Au niveau du chemin des moutons:
Les travaux pour traiter l'humidité qui génait les VTTs, n'ont donc pas permis à l'eau de pluie de ne plus apparaître sur le chemin des Armonettes.
Dans le contexte d'un chemin qui doit rester végétalisé dans sa partie centrale (Cf. la demande de rectification des Monuments de France!),
le dimensionnement du drainage semble inapproprié et sa mise en oeuvre n'a malheureusement pas été maîtrisée.
• Au niveau du chemin des peupliers:
L'utilité du puisard enterré à la croisée du chemin des Armonettes et du chemin des Peupliers,
semble aujourd'hui nulle. Son emplacement au droit (dessus) de l'aqueduc souterrain romain aurait pu éviter sa destruction,
voire valoriser son existence, en déplaçant ledit puisard de quelque mètres en amont.
Des solutions à envisager?
• Une nouvelle traverse à créer:
Dans la partie montant du chemin des Armonettes, le ruisseau ne trouve plus aucune rigole pour traverser le chemin, là où il s'y présente.
Un ouvrage (qu'il faille l'appeler "grosse traverse" ou "petit gué"
[5] en prévision des "déluges") est donc à créer.
Pour information ci-dessus, les emplacements des anciennes rigoles de traverse (en métal) avant la réfection du chemin des Armonettes.
• Au niveau du chemin des peupliers:
L'information de l'existence d'un patrimoine remarquable pourrait être apposé contre le regard de l'aqueduc romain souterrain.
Tracé de l'aqueduc romain souterrain [6].
• Au niveau du chemin des Armonettes le long de la prairie:
Entretenir régulièrement tous les 50 mètres, avec quelques coups de pioche, des évacuations sur le bord du chemin pour que l'eau puisse s'évacuer vers la prairie.
• Au niveau de l'étang:
Vérifier et étudier si la retenue d'eau existente (qui surplombe des lotissements) peut être améliorée. Il faudrait que l'étang puisse continuer à être utilisé de façon sure comme bassin d'orage conséquent (Certains diront que cette solution a prouvé, ici, son efficacité. D'autres appellent cela la preuve du concept.). L'amélioration de son avaloir devrait permettre l'amélioration de la régulation du chaos de l'eau dans le vallon de la Jamayère.
La conclusion idéalisée, pour se garder du chaos météorologique:
Se couvrir des effets du chaos météorologique qui est engendré par la dérive du réchauffement climatique semble ici, encore pouvoir être combattu de plusieurs façons avec des aménagements conceptuellement plutôt assez triviaux:
- faire serpenter les rivières le plus possible: cela permet à la flore de s'hydrater sur une plus grande surface via son réseau racinaire dans lesdits trous d'eau:
cela s'appelle un oasis de fraîcheur naturel, chose rare donc prisée des promeneurs en été;
- créer des trous d'eau dans le cours des rivières (plus profonds que larges à la façon de puits perdus), afin à créer des endroits où les poissons peuvent venir s'y réfugier en été,
et des endroits où les animaux terrestres peuvent aussi venir s'y désaltérer plus surement;
- créer des trous d'eau collinaires (à ne pas confondre avec les fameuses bassines, où l'eau est pompée de la nappe phréatique commune à tous,
et ramenée mécaniquement à la surface dans une bassine privée pour quelques uns), au profit des terres agricoles des agriculteurs et éleveurs, de la faune et de la flore.
- laisser ou rendre inondables, les rares prairies restantes (quitte à y construire un barrage hydrolique - écrêteur des crues, technique, agricole, ou mixte - et son point d'eau au pied), en sus d'avoir une rivière qui y serpente dedans,
est un facteur pour diminuer les conséquences d'une inondation vers son aval généralement plus bétonnée que son amont (bref, pouvoir fermer des plaines inondables afin d'y stocker temporairement l'eau, lorsqu'elle tombe dans des volumes qui deviennent extrêmes):
photos à l'appui, la retenue d'eau du vallon de la Jamayère, n'a pas participé à "l'effet Noé" (une grosse vague d'inondation) qui a été observé dans le centre ville de Brignais,
en y temporisant des dizaines de milliers de mètres cubes d'eau
.
Page publiée le 18 octobre 2024.
Page mise à jour le 22 octobre 2024.
:
[1] livre de Mr James Gleick: "La théorie du chaos".
[2] même livre, § `Mr Edward Lorenz`: le géniteur de cette théorie, l'inventeur de "l'effet papillon" (autrement dit:
les dépendances sensitives aux conditions initiales).
Il démontra qu'il était impossible de prédire au delà d'un certain temps, la météorologie locale et ce, même avec d'excellentes données climatiques.
Cela a été démontré ainsi: attendu que le faisceau des équations (condition initiale de la pression, de la température, ...) pour modéliser la météo d'un monde "Gaïa" (miniaturisé) est choisi et figé:
1°) on commence par faire une simulation météorologique n°1, avec des données climatiques moyennes en prenant une pression athmosphérique originelle P1 sur tout la surface dudit monde.
2°) puis, on fait une seconde simulation météorologique n°2, en n'y changeant que la variable concernant la pression athmosphérique originelle P1: on utilise maintenant P2, qui vaut ici P1 avec juste une différence de chiffre au niveau du millième d'[atm]:
cela correspond en ordre de grandeur, à faire varier la pression exercée par les battements d'ailes d'une armée de papillons répartis uniformément sur la surface de ce monde numérique.
3°) alors, on peut observer que la seconde prévision diverge rapidement de la première prévision. Au bout de quelques jours, ceretis paribus dans ce monde numérique virtuel, elles n'ont plus rien à voir ensembles.
[3] même livre, § `Géométrie de la nature`: l'effet Noé désigne la discontinuité, le saut disproportionné de la grandeur généralement observée (en référence à l'arche de Noé, une arche gigantesque, hors normes,
qu'il a constuit pour se garder d'une inondation jamais vue jusque là).
[4] même livre, § `Géométrie de la nature`: l'effet Joseph signifie la persistence (en référence aux sept années d'abondance qu'il y eu au pays des Pharaons,
les dirigeants de l'ancienne Égypte. Sept années d'abondance donc, suivies de sept années de famine: cela illustre que les tendances existent dans la nature. Mais aussi, que les tendances s'inversent dans la nature.
[8] même livre, § `Les hauts et les bas de la vie`: en fait, avec une équation à seulement 2 variables, il est possible de générer le chaos.
Mr May l'a démontré avec l'équation logistique (en durcissant le degré de non linéarité au delà de 3).
Mr Yorke a écrit un article qui généralise ce concept, article nommé "L'apparition d'une période chronologique n°3 dans les données implique la présence du chaos",
article qui résume le lit probable originel du chaos: pour faire simple, dès que l'on doit utiliser et multiplier 3 variables entre elles au sein d'une gestion,
le chaos est très certainement au bout de ce calcul. Et si l'on sait reconnaître que l'on est dans son secteur,
alors il convient d'utiliser les techniques de la théorie du chaos! Ces techniques sont nombreuses et peuvent être bien plus poussées que celles présentées ici,
créées originellement pour comprendre le seul problème de l'effet papillon qui n'est qu'un prisme du chaos. Ces techniques de la théorie du chaos, servent à étudier ledit chaos,
le comprendre, et le juguler.
[5] illustration du type des rigoles de traverses en métal, qui ont été retirées du chemin des Armonettes:
[6] Un aqueduc désigne une canalisation destinée à conduire l'eau. Les romains enterraient des canalisations souterraines de ce type en terre cuite,
de différents diamètres, déjà fabriquées avec leurs normes et leurs tolérances:
[7] INRAP: Institut national de recherches archéologiques préventives. Cet organisme met à disposition son expertise pour indiquer si une
zone supposée comporte un intérêt patrimonial. C’est de l’archéologie préventive, faite avant le début des chantiers à proprement parler.